18èmes Journées de Recherche Cunicole, 27-28 mai, Nantes, France
Legendre, H., Gidenne, T., Hartmeyer, P., Goby, J.P., Jurjanz, S.
2019
Le développement de la cuniculture biologique (label AB) ou plein-air est limité par le manque de références techniques, notamment sur l’ingestion de végétaux pâturés et sur leur digestibilité. De plus, pour assurer la sécurité sanitaire d'une production en plein air il est utile de connaître l’ingestion de contaminants environnementaux présents dans le sol. Ainsi, 2 groupes de 15 lapins sevrés (43 j.) ont été logés en cages-mobiles (3 par cage, 0,4 m² pâturage/j/lapin). 5 cages ont été placées sur une prairie de fétuque élevée (Festuca arundinacea), 5 autres sur une prairie majoritairement composée de sainfoin (Onobrychis viciifolia). Chaque jour, les cages ont été déplacées et 60 g/lapin d’aliment complet granulé distribués (absence de refus). L’ingestion d’herbe a été estimée comme la différence entre l’offre et le refus mesurés hebdomadairement et par cage. L’ingestion de sol a été estimée par dosage des cendres insolubles dans le sol, l’alimentation et les fèces. La digestibilité de l’aliment complet granulé, des deux types de végétation et du mélange a été mesuré en parallèle en cages "hors-sol". La digestibilité de la matière sèche (dMS) de la fétuque variait de 37 à 43% respectivement pour une mesure au pâturage ou "hors-sol"; tandis que la dMS du sainfoin variait seulement de 1pt (65,5 et 66,5% resp.). L’ingestion de sol est inférieure (P<0,05) sur la pâture de fétuque (1,3% de la MS ou 1,9/j) comparée à celle de sainfoin (3,0% de la MS ou 4,2g/j). La plus faible ingestion de sol sur le pâturage de fétuque peut être due à la plus grande couverture du sol par cette graminée qui permet une zone tampon entre les animaux et les sols, comparé à la couverture plus éparse du sainfoin.