La consommation d’énergie à l’échelle mondiale ou française reste aujourd’hui très majoritairement d’origine fossile et une transition doit être entreprise pour limiter le dérèglement climatique. Dans ce cadre, la bioéconomie que l’on peut définir par la « substitution du carbone fossile par du carbone renouvelable » se positionne comme un chemin plutôt prometteur sous réserve d’un arbitrage claire de l’usage de la biomasse entre la production alimentaire et non alimentaire. En effet, l’ensemble des experts considèrent qu’il n’y aura pas suffisamment de biomasse pour substituer l’ensemble du carbone fossile sans modification profonde de notre société de consommation. La méthanisation est au cœur de nombreux débats quant à son développement à venir et sa capacité à être une source énergétique verte et durable. Plusieurs scénarios (Afterres 2050, ADEME 2050) montrent qu’un développement significatif de la méthanisation est possible sans compétition entre alimentation et énergie. Pour cela, une diminution de la consommation des produits animaux est nécessaire pour libérer des surfaces agricoles au service d’une production d’énergie renouvelable et durable.