Evaluation de scenarii pour la mise en place d’une filière bovine « ZERO CHLORDECONE » dans les zones contaminées par la CLD en Guadeloupe et Martinique.
Les risques de transfert de la chlordécone (CLD) du sol vers les végétaux ou les animaux, remettent en cause la sureté de la chaîne alimentaire et menacent la santé des consommateurs dans les zones contaminées. Ce projet, réalisé dans une démarche multi-acteurs, valorise les résultats scientifiques récents et évalue des innovations biotechniques et organisationnelles pour la mise en place d’une filière bovine « ZERO CHLORDECONE ».
CHABOTÉ est un projet de recherches de l’équipe MRCA mené en collaboration avec l’OFB (Office Français de la Biodiversité) et l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail).
Ce projet s’attachera à étudier dans diverses régions (Grand Est et Nouvelle-Aquitaine) l’évolution de la biodisponibilité dans le temps et dans l’espace de C. botulinum dans les compartiments biotiques et abiotiques auxquels est exposé la faune.
Les variations hydro-morphologiques de l’étang et les flux entre les différents compartiments ainsi que les conditions environnementales seront associés aux variations de bactéries, spores et toxines recherchées.
Ce projet, coordonné par Damien Banas (L2A) et Ariane Payne (ANSES), se positionne au cœur du thème de recherche transversal « eau-contaminant » du laboratoire.
CABARETox est un projet de recherches de l’équipe MRCA mené en collaboration avec l’OFB (Office Français de la Biodiversité) et l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail).
Ce projet fait suite au projet CABARET qui a mis en évidence la présence de nombreux produits de transformation (PT) de Produits PhytoPharmaceutique (PPP) dans les écosystèmes aquatiques de tête de bassin à des concentrations souvent supérieures à celles de leurs molécules mères. Parmi ces écosystèmes exposés aux PPP et PT, les étangs abritent une large biodiversité (avifaune, ichtyofaune, batraciens, etc.) susceptible d’être exposée à ces contaminants.
CABARETox s’attachera à renseigner la toxicité des PT majoritairement rencontrés et à apprécier l’état sanitaire d’organismes aquatiques au sein d’étangs localisés sur des bassin versants sélectionnés sur la base d’un gradient d’exposition aux PPP
Ce projet, sous la coordination scientifique de Damien Banas, se positionne au cœur de l’action transversale « eau-contaminant » de l’URAFPA.
Les gens passent près de 90% de leur temps à l'intérieur où ils sont exposés à de nombreux polluants, les composés perturbateurs endocriniens (CPE) sont particulièrement préoccupants car ils peuvent agir à faibles doses et avoir des effets sur des fonctions essentielles de l'organisme, telles que les fonctions reproductives, thyroïdiennes ou neurologiques. Dans les environnements intérieurs, l'exposition humaine aux CPE se fait par inhalation, ingestion et contact cutané. La contribution relative de chaque voie d'exposition diffère selon les caractéristiques physico-chimiques des composés, telles que leur volatilité. Pour les composés les moins volatils, l'ingestion de poussière est la principale voie d'exposition.
En vue d'estimer la fraction biodisponible, qui atteint la circulation systémique après l'exposition, et est capable d'atteindre l'organe cible pour exercer sa toxicité, l'EHESP a mis au point une méthode simplifiée innovante qui a donné des résultats prometteurs. Les méthodes de bioaccessibilité ont l'avantage d'être respectueuses de l'éthique, car elles nécessitent des expériences in vitro plutôt qu'in vivo tout en fournissant une approximation de la biodisponibilité. Mais à ce jour, aucune méthode n'a été validée par des essais in vivo et il n'existe pas non plus de modèles prédictifs pour évaluer la bioaccessibilité des CPE.
L'objectif principal du projet BIOACID est d'améliorer l'évaluation de l'exposition humaine dans l'environnement intérieur :
1/ en générant des données sur la biodisponibilité de plusieurs CPE contenus dans les poussières intérieures ;
2/ en utilisant ces données pour optimiser et valider une méthode simplifiée de bioaccessibilité in vitro ;
3/ en déterminant l'incertitude liée à l’introduction de la bioaccessibilité dans les études d'évaluation des risques pour la santé.
Les objectifs secondaires sont de :
1/ générer des données de bioaccessibilité orale in vitro pour des échantillons de poussières sédimentées collectées dans des habitations et des écoles ;
2/ caractériser les propriétés de ces échantillons de poussière ;
3/ utiliser ces données pour établir et valider un modèle de prédiction de la bioaccessibilité orale basé sur les caractéristiques des poussières et des contaminants.
CABARET est un projet de recherches de l’équipe MRCA mené en collaboration avec l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage), ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) et l’AFB (Agence Française pour la Biodiversité).
Ce projet s’attachera à apprécier dans diverses régions (Lorraine, Dombes et Sologne) soumises à des pratiques agricoles et piscicoles variées, la contamination des matrices abiotiques (eau et sédiment) et des organismes qui constituent la biodiversité de ces écosystèmes étangs. Le transfert de pesticides sera évalué au sein des réseaux trophiques aquatiques mais intègrera également l’avifaune (par ex. canards Milouin et Colvert).
Ce projet, sous la coordination scientifique de Damien Banas, se positionne au cœur du thème de recherche transversal « eau-contaminant » de l’UR AFPA.
Dégradation de la chlordécone par méthanisation des effluents d'élevage. Ce projet est une étude de faisabilité financée par le PNR-EST ANSES. Il associe l'URAFPA, la plate-forme méthanisation de la Bouzule (AgroMétha) et l'unité Génomique Métabolique de l'Université d'Evry - CEA - CNRS.
Les travaux de deux doctorantes contribuent à ce projet : D Martin sous la direction de Pierre-Loïc Saaidi et P AlNajjar en co-tutelle entre l'Université libanaise et l'Université de Lorraine sous la direction de Cyril Feidt, Moomen Baroudi et Pierre-Loïc Saaidi.
Le volet méthanisation impliquent les équipes de l'URAFPA et de la plate-forme AgroMétha tandis que le suivi de la dispartiion de la CLD et l'apparition des Produits de Transformation sont menés au CEA impliquant les deux doctorantes.
Ce projet est mené en collaboration avec l’Institut français du cheval et de l’équitation (Ifce) et l’INRA (UMRH, Domaine expérimental du Pin). Il consiste à estimer l’ingestion de sol réalisée par des équins et des bovins conduits sur des parcelles du Domaine du Pin (Normandie) à l’échelle d’une saison de pâturage de fin avril à début novembre. Le dispositif expérimental permet de suivre trois lots avec des équins seuls, des bovins seuls, et des équins et des bovins en pâturage mixte simultané. Ce projet permettra d’apporter des références sur l’ingestion de sol par les équins, qui a été très peu étudiée jusque-là, et d’effectuer des comparaisons avec les bovins dans les mêmes conditions de pâturage. Evaluer l’ingestion de sol par les équins présente des enjeux pour la santé, le bien-être et les performances zootechniques et sportives des chevaux. L’accumulation de sol ou de sable dans le tube digestif peut entraîner une réduction de la digestibilité et de l’absorption des nutriments au niveau intestinal ou encore des coliques de sable.
Le projet INSSICCA (INnovative Strategies to Secure Animal Production In Chlordecone Contaminated Areas) a pour but de proposer aux éleveurs antillais des stratégies adaptatives leur permettant de produire des aliments sains malgré le contexte de pollution des écosystèmes par la chlordécone. Ce projet a été financé en 2015-2016 par le PITE, il est actuellement financé par l’ANR (2017-2021) et coordonné par G. Rychen. Le consortium en cours comporte 7 laboratoires partenaires. Pour davantage d’information, merci de se reporter au site internet dédié : https://inssicca.com/
Le projet PIEGEACHLOR (Piégeage des Composés Halogénés Lipophiles Organiques Rémanents) est financé par l’ADEME dans la cadre de l’appel à projet R&D GESIPOL «Recherche pour la gestion intégrée des sites pollués». Coordonné par C. Feidt et M. Delannoy il associe 5 laboratoires de recherche et une entreprise lorraine. L’objectif est de tester la capacité de matières hautement carbonées (biochar et/ou charbon activé) à séquestrer des polluants tels que polychlorobiphényles, dioxines, furanes ou chlordécone afin de limiter leur biodisponibilité. Une de ses originalités repose sur les différentes cibles biologiques étudiées : le microbiote du sol, lombriciens et enchytréides, radis et courgette ainsi que la poule pondeuse.
RÉPONSE est un projet de recherches placé sous la coordination scientifique de Damien Banas au sein de l’équipe MRCA. En collaboration avec l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), l’AERM (Agence de l’Eau Rhin Meuse) et l’ISA (Institut des Sciences Analytiques de Lyon), l’équipe MRCA de l’UR AFPA s’attachera à évaluer les répercussions des petits plans d’eau (étangs) sur le transfert de pesticides d’origine agricole.
Ce projet s’attachera à apprécier le devenir des pesticides mais également de leurs produits de métabolisation. Cette étude, d’une durée de trois ans, permettra ainsi d’apprécier si les petits plans d’eau peuvent constituer une zone d’abattement de la charge en produits phytosanitaires véhiculés sous formes dissoutes et particulaires dans les ruisseaux de tête de bassin versant.
Le projet SECCAs-2 (Sources Environnementales de Contamination des Chevaux en Arsenic) financé par l’Institut français du cheval et de l’équitation (Ifce) est une collaboration entre le laboratoire PEIRENE (Université de Limoges), le laboratoire des courses hippiques (LCH), la station expérimentale de l’Ifce située à Chamberet et l’URAFPA. L'arsenic est une substance prohibée au regard des codes des courses hippiques (trot et galop) au regard de son classement en tant que substance dopante. Le suivi de concentrations urinaires en arsenic mesurées chez des chevaux non traités révèle des concentrations pouvant dépasser le seuil international de 300 µg/L, démontrant l’existence de faux positifs (i.e. chevaux pouvant être considérés dopés alors que l’exposition est involontaire). Le projet SECCAs-2 vise ainsi à répondre à une forte attente de la filière équine sur l’exposition des chevaux à l’arsenic lorsqu’ils pâturent des parcelles présentant une anomalie géochimique.
Des premiers travaux (projet SECCAs-1) suggèrent une exposition seulement partielle des chevaux via l'ingestion d'eau et d'herbe. Le projet SECCAS-2 permettra de mieux comprendre les transferts d’arsenic du sol vers les plantes et vers l’animal, et de développer les connaissances sur la contribution des matrices environnementales (sol, végétaux, eau souterraine, eau de rivière) à l’exposition des chevaux. L'URAFPA interviendra au niveau de l'évaluation des quantités de sol ingérées par les chevaux dans différentes conditions (sol sec, parcelles gorgées d'eau, etc.), ainsi que dans l'évaluation de la salissure de l'herbe par des particules de sol. L'objectif est d’analyser dans quelle mesure l'ingestion de sol peut expliquer les concentrations urinaires en arsenic mesurées chez les chevaux au pâturage sur des parcelles présentant une anomalie géochimique. Ces éléments pourront permettre d'établir des recommandations de gestion du pâturage pour que les chevaux ne dépassent pas le seuil international réglementaire d’arsenic urinaire.
A l'échelle mondiale, l'activité humaine et le réchauffement climatique sont à l'origine d'une dégradation de la qualité de l'eau. Les proliférations algales, et en particulier le développement excessif de cyanobactéries (communément appelées "algues bleues") constituent un véritablement problème pour les milieux aquatiques. Certaines espèces de cyanobactéries sont susceptibles de produire des toxines et de nuire à la production d'eau potable. De plus, elles entrent en compétition avec les algues vertes (chlorophycées) qui constituent une ressource nutritive très importante pour les réseaux trophiques dont dépend la croissance du poisson. Ces proliférations excessives (nommées blooms algaux) surviennent essentiellement à la belle saison, les années ou les températures sont élevées et lorsque le vent ne vient pas agiter les eaux. Pour lutter contre ce problème, il serait idéalement nécessaire d'agir en amont en réduisant les apports de phosphates dans les eaux. En aval, les méthodes curatives sont peu nombreuses. L'usage de produits chimiques est à proscrire car il conduit à remplacer un problème par un autre en rejetant dans les eaux des contaminants. L'agitation des eaux par brassage constitue quant à elle une alternative localement efficace et non polluante.
Plus récemment, les ultrasons (US), autre technique non chimique, ont été proposés afin de lutter contre ces algues indésirables car il a été mis en évidence que des fréquences supérieures à 20 KHz induisent des perturbations structurelles et fonctionnelles des cyanobactéries (Phull et al., 1997). Cette technique est encore peu utilisée et fait l'objet de recherches.
Des expérimentations sont actuellement menées sur ce sujet par le laboratoire URAFPA (Unité de Recherches Animal et Fonctionnalités des Produits Animaux) de l'Université de Lorraine et la société SOGEEAU afin d’évaluer si te tels traitements utilisant des ultrasons risquent d’avoir des effets délétères sur les espèces non cibles (crustacés et poissons).
Les risques sanitaires associés à l’ingestion de particules de sols sont habituellement estimés au regard de la concentration totale des polluants mesurée dans la fraction inférieure à 2 mm alors que seule la fraction biodisponible va réellement être assimilée et va engendrer un risque pour l’Homme. Pour affiner la caractérisation de l’exposition des populations, la bioaccessibilité du Cd, du Pb et
de l’As peut être déterminée grâce au protocole UBM normé et validé par des essais in vivo. Cependant les acteurs de la gestion des sites et sols pollués ont besoin de disposer d’un cadrage méthodologique pour son utilisation ainsi que d’un retour d’expérience.
Ce projet a pour enjeu de clarifier et d’expliciter la notion de bioaccessibilité afin d’améliorer le réalisme de l’évaluation de l’exposition humaine aux polluants métalliques (notamment As, Cd, Cr, Ni, Pb et Sb) et la qualité de l’évaluation des risques en caractérisant mieux l’impact des différents biais et en proposant des solutions pour les réduire.
Ce projet promouvra l’utilisation de la bioaccessibilité orale par les gestionnaires de sites et les bureaux d’études en :
- Elaborant un cadre opérationnel sur l’utilisation de la bioaccessibilité en évaluation des risques sanitaires.
- Elargissant à d’autres éléments métalliques (Cr, Ni et Sb) la portée d’un test de bioaccessibilité UBM déjà reconnu.
- Evaluant l’apport et la prise en compte de la bioaccessibilité sur un territoire pilote (Ile de France).
- Confrontant les résultats de bioaccessibilité obtenus par deux méthodes différentes : UBM et test simplifié à l’HCl